Cet article porte sur les réfugiés cambodgiens entrés dans les usines de la région nantaise au début des années 90. Une analyse du stéréotype d'ouvrier docile, les modalités d'émergence de ce stéréotype, les modes de pérennisation d'un tel stéréotype à meusre que ses fondements historiques s'éloignent...
Les Nantais, venus d'ailleurs, ont été des protestants et des juifs. Ils ont été des ruraux, des immigrants venus d'autres régions de France, encore plus étrangers s'ils ne parlaient pas le français et s'ils étaient pauvres. Le premier " Nantais " était, par définition, un étranger : à travers l'exemple de la grande métropole de l'Ouest, ce livre propose donc notre histoire, celle des " fils et filles d'étrangers " que nous sommes tous.
L'origine de l'enquête tient au désir de trois étudiants, nés de parents portugais immigrés à Nantes dans les années 70, d'aborder de façon méthodique la communauté dont ils sont issus. Après écoute de leur expérience, il a été décidé au Centre de Recherche en Histoire Contemporaine de les former à l'histoire orale, puis d'établir en équipe et avec eux, un questionnaire destiné à ce que l'on nomme improprement la seconde génération d'immigrés. 25 personnes de 25-30 ans ont été contactées puis interviewées entre 1996 et 1998.
L'ACENER a fait depuis plusieurs années le constat que le racisme augmente dans le monde du travail. Le problème de la discrimination à l'embauche se pose surtout pour les jeunes. L'Union Départementale CFDT de Loire-Atlantique fait circuler un questionnaire afin d'élaborer un constat du racisme en entreprise.
La pratique de la ville affecte profondément la culture de la famille émigrée. Rapidement, l'exposition à l'espace public, les mots, les objets, les formes de consommation conjuguent leurs effets. Il en résulte l'hybridation des pratiques quotidiennes, urbaines et domestiques. La famille n'est plus la même du point de vue de sa composition mais aussi du point de vue de la répartition des pouvoirs, des identités et des positions relatives de ses membres. La maison du retour, envisagée comme terme d'un nomadisme résidentiel nécessaire, devient vite une résidence secondaire, appendice d'une résidence principale placée dans la périphérie d'une grande ville française. L'analyse de ces transformations est au centre de l'ouvrage. C'est le résultat d'une recherche collective menée sur plusieurs sites en France, mais aussi au Maghreb. L'ambition des auteurs est de renouveler la compréhension du rapport des "immigrés" de France à la société et à l'espace, à partir d'une étude ethno-sociologique.
Depuis dix ans, en Pays de la Loire, les associations sont composées essentiellement de jeunes de la seconde génération, nés en France, les entrées de réfugiés politiques ayant donné une nouvelle impulsion à des projets latents.
C'est à la fin du XIXe siècle que l'on voit apparaître les premiers travailleurs étrangers, l'industrie nantaise ayant jusque-là puisé en Bretagne les «bras» dont elle avait besoin.
Tentative pour constituer un fichier ou corpus de l'action culturelle urbaine en France depuis 1990 à partir de critères qui combinent l'objectif artistique de l'action, son financement, l'inscription concrète dans l'espace urbain et le mode de participation sociale qu'elle induit auprès du public. L'objectif est de montrer comment l'interaction se réalise entre l'art de la rue et un espace social public dans un lieu et à une date donnés. Trois monographies permettent de décrire ce type de spectacles, L'art sur la place en France (Lyon), Retour d'Afrique en France (Nantes) et Week-end de spectacles de rue en France (Grenoble).
Une enquête quantitative dans les établissements scolaires nantais montre que la réussite scolaire des filles de migrants est un fait. Il s'observe à tous les niveaux du système éducatif et est particulièrement visible au premier cycle. Les filles d'origine maghrébine ont peu de retard; elles réalisent un faible taux de redoublement et manifestent une plus grande résistance à la sur-sélection liée aux paliers d'orientation, particulièrement en classe de 5ème. Le contexte social des établissements fréquentés à un faible impact négatif sur leur déroulement scolaire. A milieu social identique, elles sont le groupe d'élèves le moins relégué dans les structures scolaires marginales. Cela explique, en partie, leur orientation massive vers l'enseignement du second cycle long. La socialisation primaire des filles contribue, paradoxalement, à leur réussite scolaire. L'éducation des filles est soumise au respect de l'ordre établi et à la tradition des parents. Elles vivent dans les limites préfixées par la culture d'origine transmise par les parents : culture passive et quasi-révérencieuse qui se détermine essentiellement par le contrôle social, temporel et spatial des filles. Cette éducation fonde leur rapport positif à l'école et influe sur leur carrière scolaire. Chaque fille organise sa scolarité non pas contre mais avec les valeurs et les modèles de comportement autour desquels elle a été contrainte, très tôt, de construire son identité. L'inégalité sociale et culturelle dont elles sont victimes constituent un facteur de mobilisation et d'investissement scolaires.
Cet ouvrage dresse un tableau complet de la situation des Tsiganes en France : aspect culturel, économique, évolution du statut, protection sociale, problème du stationnement, rôle des collectivités locales. Des exemples d'aménagement de terrain sont pris à Angers, Laval, Nantes, Rennes, ainsi qu'à Romainville.
Aussi loin que la mémoire peut remonter, Nantes a été fréquenté par des étrangers. Passagers ou "intégrés", leur histoire est exemplaire. Elle est regardée du point de vue de leur apport économique. Considérable, hier comme aujourd'hui, cet apport permet de dire que l'étranger est bien plus une solution qu'un problème.
Les réhabilitations des Habitations à Loyer Modéré (HLM) et les missions locales sont deux dispositifs qu'il est intéressant de mettre en parallèle. L'un s'applique au bas de gamme du parc logement, l'autre à l'accès des jeunes en échec scolaire au marché du travail non qualifié. Les jeunes qui vivent dans les grands ensembles peuvent être concernés par l'un et par l'autre dispositif. Ces politiques publiques autorisent ainsi les plus dominés à jouer sur l'élasticité et la plasticité des catégories de classement, voire à adhérer dans une logique de désespoir aux illusions de promotion entretenues par ces dispositifs (la cité devient magiquement une "résidence", les "locataires" des "clients"...) en niant la domination subie. Mais elles n'ont pas pour seul effet de rendre plus fluctuantes et moins identifiables les positions sociales des dominés, elles contribuent aussi à renforcer des clivages sociaux préexistants en ciblant leurs publics à partir de catégories telles que l'"âge", le "sexe", l'"origine ethnique" ou "culturelle" au risque de naturaliser le social.
En France (Loire-Atlantique, Nantes), en 1793, les Bleus gouvernent la ville, les Blancs la menacent, les esclaves noirs Africains contribuent à son développement. Cette étude historique, après avoir fait la lumière sur les expéditions négrières françaises entre 1707-1830, met en évidence la relation, le croissement, de l'histoire de la traite et de celle de la guerre de Vendée culminant dans des noyades et massacres collectifs. L'auteur élargit sa réflexion, à partir de ces faits, à la notion de génocide, de crimes collectifs de l'histoire.
Historique des migrations successives et histoire des différentes communautés immigrées ayant contribué au développement économique du port de Nantes depuis le Moyen Age. Juifs, Italiens, Espagnols, Irlandais, Portugais, Allemands, Hollandais ont mené des activités de commerce jusqu'au XVIIIème siècle. Viendront ensuite les Polonais et les Algériens.